Je tombe amoureuse comme je tombe à moto.
Je dois avoir un problème d’équilibre.
Je sais pas ce qui laisse le plus de traces mais une chose est sûre, je commence à avoir des égratignures plein la gueule. Du metal dans les os, de l’encre sous la peau, quelques cicatrices à la surface et des petites coupures profondes. On est tous un foutu patchwork cousu main dans la main avec ce que la vie veut bien nous refourger de bouts d’histoire. Mais des fois, j’en ai un peu marre de ma cape dépareillée, je voudrais pour une fois un peu d’unité.
J’ai le cœur de Frankenstein, les sentiments qui ne tiennent qu’à un fil, à chaque rencontre un nouveau fragment qu’on recoud comme un grand. Je perds et je gagne tout en même temps.
A ce train là, à 70 ans je suis un maxi puzzle 500 pièces, de ceux que tu mets sur une plaque en bois pour les transporter tellement ils sont galère à faire. Mais dans mon dessin on verra un paysage d’une seule et même couleur, celle des peurs surmontées, des rêves réalisés et des personnes aimées. Magnifique bazar imprudent. Vivant.
Photos Sebastian Karich

Continue, j’adore les puzzles.
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