Lake Eildon, Victoria, Australie – 26 novembre 2019 – 900 Km
Après trois semaines passées à Melbourne, d’abord en Backpack puis hébergée par Dave et Morgan en Couchsurfing, j’ai pris la route. Mais revenons un peu en arrière.
Je suis arrivée le 31 octobre à l’auberge de jeunesse Ritz for Backpackers dans le quartier animé de St Kilda, où j’ai retrouvé Louise et Marion, rencontrées à Wellington en juin dernier. Quand on voyage sur le long terme, on s’habitue évidemment aux changements et on apprend à rapidement s’adapter aux nouvelles situations. Mais savoir que ces deux-là m’attendaient dans cette immense ville dans ce gigantesque pays, ça me rassurait un petit peu disons. Après une semaine cernées par des allemands à peine sortis de la puberté et des français tous aussi allumés les uns que les autres (amour), j’ai frôlé le nervous breakdown du voyageur sans sommeil. Halloween avait pas quitté mon visage depuis mon arrivée. Je suis allée voir la réceptionniste pour qu’elle me change de dortoir, cette dernière m’a demandée si j’étais venue en Australie pour prendre ma retraite *rires* En vrai, je suis généralement l’une des pvtistes (voyageurs détenant le Permis Vacances Travail) les plus âgées mais j’ai également 60 ans dans ma tête. Je me fous royalement d’aller boire des verres et d’aller en boîte, de m’acheter des fringues et de me maquiller. En quittant la Nouvelle-Zélande je me suis promise de ne pas rester en ville et de ne pas travailler comme serveuse. Une moto et du balais (voyez? Je parle comme une personne de 60 ans…).
En faisant appel à un groupe Facebook de motards en Australie – Australian Adventure riding – j’ai rencontré Rikki, une motarde complètement délurée, toujours la banane et grace à elle j’ai trouvé Momo le chameau, ma nouvelle moto. Une Suzuki DR650 de 2009 avec 44000 bornes au compteur. Plus très fraîche mais dans mon budget, elle fera l’affaire ! Je rencontre également Dave et sa copine Morgan, qui m’accueillent chez eux une dizaine de jours le temps d’obtenir le contrôle technique et l’immatriculation de Momo. Ils sont vraiment « chill » comme on dit ici (détendus). Pour les remercier je veux leur faire un plat typique français mais je m’emmêle un chouïa dans les traductions et ça finit par une blanquette d’agneau, un plat unique !
Comme d’habitude, j’ai pas beaucoup de patience et ces trois semaines me semblent une éternité. Je ne voyage pas, ni ne travaille… alors qu’est-ce que je glande ?! Ca me démange de pouvoir être mobile et indépendante, petit relent de la convalescence peut-être ?
Message envoyé à la famille: „J’ai le moral dans les chaussettes. Temps de merde alors que ça devrait être bientôt l’été. La moto a pas passé le contrôle technique et je dois encore attendre une semaine en ville pour pouvoir rouler. J’ai le goût de rien. Vous me manquez. Ici ils sortent déjà les décos de Noël et j’ai mis du temps à comprendre pourquoi. Ben oui, c’est bientôt Noël. Vivement une tranche de foie gras en vous prenant dans les bras.“
En attendant je profite de la ville, je passe du temps avec Rikki, mais aussi avec Maude, une motarde québécoise rencontrée dans un café à cote de Queenstown ! Je pars en vadrouille avec Thomas, jeune français qui bosse dans l’aquaculture, avec Marie-Laure, masseuse professionnelle qui claque finalement tous ses projets sur Melbourne pour aller faire du volontariat dans un refuge pour animaux. Je me marre avec Marion, Mathilde, Läetitia et puis les autres.
Une fois la belle plaque rutilante vissée aux fesses de Momo, yallah c’est parti ! … à seulement quelques kilometres de là ! Je passe voir Louise qui travaille dans un centre équestre à la campagne. 3 jours de transition à découvrir la moto sur les routes de forêt du coin avant de rouler pour de bon.
« Nervous breakdown » :))))
C’est cette expression qui fait 60…..mais 60 fun! :))
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